26 Nov
26Nov

J'ai visité Mayotte en avril 2022. J'ai la chance d'avoir une cousine qui exerce son métier sur l'île et qui m'a fait découvrir ce petit bout de terre en l'espace de quinze jours. Mayotte est sauvage, chaude, humide le plus souvent, assez pauvre, musulmane, et incroyablement belle de nature. Tant sur terre, que dans les airs ou dans les eaux profondes, il y a de quoi faire pour se déconnecter totalement de la Métropole. Un petit bout de paradis qui vaut le coup d'être visité. Embarquez donc pour dix heures de vol de Paris vers Dzaoudzi ! Caribou Mayotte !!

CONSEILS POUR VISITER MAYOTTE :

Mayotte la sauvage, au sens propre comme au figuré. Située entre les Comores et Madagascar, il faut savoir que sur Mayotte, l'insécurité est vive sur les terres, principalement au nord de l'île autour de la préfecture de Mamoudzou (mais partout sur l'île en général, Grande Terre et Petite Terre). Les Mahorais sont des personnes bienveillantes, mais le "melting pot" crée souvent des tensions entre les populations. Je vous conseille donc :

- De toujours être au minimum à quatre personnes pour vos randonnées pédestres. Privilégiez les réseaux sociaux pour organiser vos circuits (départs, arrivées, lieux) avec les métropolitains qui connaissent l'île depuis plusieurs mois, ou les guides de confiances qui peuvent négocier facilement dans la langue du pays. Des mineurs isolés et souvent armés pourraient vous attaquer et vous piller (argent, portables, chaussures, vêtements, sacs à dos) ;

- Ranger en lieux sûrs vos papiers d'identités. Laissez les dans votre logement et privilégiez des photocopies sur vous plutôt que les originaux ;

- Eviter tout déplacement durant les heures de nuit dans les rues désertes en centre-ville, soyez toujours vigilants et conscients de votre environnement. Privilégiez la voiture plutôt que les deux-roues (y compris le scooter où vous pourrez vous faire caillasser) ;

- Renseignez vous sur les plages les plus sûres, ne laissez jamais vos affaires sans surveillance sur la plage, ça va très vite ;

- Restez simple, évitez de faire étalage de richesse ou de porter des bijoux de valeurs. Soyez particulièrement prudents lorsque vous retirez de l'argent ;

- Et bien sûr, touchez avec les yeux la faune et la flore locale et sauvage, terrestre et maritime, pour éviter les maladies infectieuses. Ne buvez pas l'eau du robinet (l'eau courante est rare sur Mayotte).

OU LOGER SUR GRANDE TERRE ?

Si vous regardez la carte de Grande Terre, et que vous la retournez, vous y verrez surement la forme d'un hippocampe. Laissez libre cours à votre imagination avant de vous plonger dans les terres humides (ou pas) de Mayotte. Le mieux est d'être en plein centre de l'ile, pour favoriser vos déplacements du nord au sud. J'ai eu l'occasion de visiter le gîte du Mont Combani, un havre de paix mêlant des bugalows mahorais, des bangas en terre rouge, et des chambres typiquement au confort métropolitain. L'accès au gîte en voiture n'est pas facile, mais la fondue au chocolat et au bout du chemin ! Chillez dans les hamacs avec un jus de baobab et un bon livre sur les hauteurs des plus beaux lagons du monde pour votre première soirée sur Mayotte. (Note de visite : 10/10)

JOUR 1 : FLANEZ ET ...BARGEZ !

Et oui, à votre arrivée, vous atterrissez sur Petite-Terre car l'aéroport n'est pas au plus proche de Mamoudzou. Si vous récupérez votre voiture de location, quoi de mieux que de s'installer sur une plage (sécurisée) pour découvrir ce paradis perdu ?! Ma cousine Emilie m'a emmené dès le premier jour de mon arrivée sur la plage des badamiers, au nord de Petite-Terre, en attendant la prochaine barge (ferry local) vers Grande-Terre.

JOUR 2 : PARTEZ A LA DECOUVERTE DES CRETES DE SAZILEY

Premier départ en randonnée dès le second jour sur Mayotte. Saziley se situe sur la pointe sud-est de l'ile. C'est un site remarquable qui appartient au conservatoire du littoral. Faites le départ sur le village de M'tsamoudou par une belle matinée ensoleillée, et suivez le chemin balisé du GR sur les crêtes, entre deux mers. Vous pourrez réaliser une halte à mi-parcours sur un observatoire pour admirer le panorama qui s'offre à vous, puis descendre tranquillement vers les plages pour déjeuner sous les baobabs, et suivre les traces de passages des tortues venues pondre dans le sable. (Note de visite : 9/10)

JOUR 3 : PARTEZ A L'AVENTURE SUR LE MONT ACOUA

Nouvelle randonnée, nouveau défi : gravir les 210 marches du Mont Acoua, au départ du restaurant "La Marine" au Nord-Ouest de Grande-Terre, et entre "métro" (sous-entendez métropolitains). Privilégiez un guide car l'escalier bétonné est irrégulier, ce qui ne facilite pas l'ascension, mais il n'y aucune difficulté particulière. Le guide sécurisera la troupe, et sera un allié précieux face aux pilleurs et raquetteurs. Le chemin serpente d'abord au milieu des plantations de manioc, de bananiers, d'ananas et de manguiers. Viens ensuite l'ascension jusqu'au sommet, où vous aurez une vue splendide à 360° : Anjouan, baie de Bouéni et Mont Choungi sur des falaises abruptes. Seule manque Petite-Terre à l'appel. Sortez appareils photos, perche à selfies ou encore les drones pour un souvenir mémorable sur le Mont Acoua ! (Note de visite : 10/10)

Restaurant : "La Marine" (Note de visite : 9/10)

JOUR 4 : FAITES VOTRE BAPTEME DE PLONGEE DANS LA "PASSE EN S"

Moi qui avait une appréhension des fonds maritimes, et l'inquiétude de ne pouvoir respirer convenablement, mon baptême de plongée avec la compagnie Jolly Roger m'a fait tout oublié ! 

J'ai eu l'occasion à plusieurs reprises de prendre mon petit-déjeuner local à l'hôtel O'lolo sur la plage de Sakouli. Un repas copieux et sucré le matin, sur la plage sous les palmiers, face au lagon...

Après vous êtes formé sur les premiers gestes de plongée avec votre guide, vous être équipé, vous partirez en bateau vers la "Passe en S" qui est une passe récifale qui tranche l'arc oriental de la barrière de corail, formant un S, et dont sa profondeur semble de 65m. Rassurez-vous, pour un baptême, vous ne plongerez pas à plus de six mètres de profondeur, et votre guide vous suivra tout au long de votre parcours dans les coraux. Soyez attentifs à ce qui se passe au travers de votre masque, tel un écran de veille d'un ordinateur sorti du réel ! 

Après votre baptême, déjeunez à l'hôtel de Sakouli et profitez de la piscine à débordement sur les hauteurs de la plage. (Note de visite : 9/10)

JOUR 5 : INITIEZ-VOUS AU WAKEBOARD

Pour le coup, ce fut une grande première pour moi : essayer de monter sur une planche de surf, et tirée par un bateau ! Attention au mal de mer, car plus vous tombez, plus ceux sur le bateau qui attendent leur tour vont vous maudire !!

Partez à l'aventure des mers, et découvrez ce sport nautique peu connu. Sensations fortes (et douleurs musculaires...) seront au rendez-vous ! Ma cousine est passée par la base nautique Wake-up Maluja. (Note de visite : 9/10)

JOUR 6 : PARTEZ EN KAYAK DANS LES CASCADES DE SOULOU

Nous n'avons malheureusement pas pu faire les cascades de Soulou, la mer étant basse et nous n'avons pas anticipé la fermeture du kayak. C'est pourtant l'un des incontournables de l'ile hippocampe. Au départ du bar "Chez Madar" le long de la plage de Sohoa à Chiconi, partez dans les mangroves mahoraises jusque la cascade de Soulou pour un bain envoutant et un bonjour aux tortues ! Néanmoins, si les conditions ne permettent pas cette visite, vous ne manquerez pas la mosquée de Tsingoni, dont le minaret culmine toute la région. C'est la plus vieille mosquée en activité en France, témoins de l'influence des religions swahilie et shizarienne. Elle est le coeur religieux de la vie mahoraise. Prenez ensuite la route au sud, sur la baie de N'gouja, pour découvrir une autre faune sauvage, les makis. Ces lémuriens de l'océan indien se laisseront approcher si vous lui tendez une banane, il aime la compagnie des hommes et ne s'en cachera pas !

JOUR 7 : CHINEZ AU MARCHE PAYSAN DE COCONI

Si vous souhaitez réaliser vos emplettes, et remplir votre valise de souvenirs, c'est le moment ! Tous les premiers samedi du mois a lieu le marché paysan de Coconi, sur le site du lycée agricole. C'est le rendez-vous incontournable des producteurs locaux et de la population mahoraise. Vous y trouverez toute une variété de plats, de fruits, une diversités de goûts et de saveurs, des objets appartenant à la culture de l'île par le biais d'artisans qui exposent leur travail fait main. J'ai par exemple trouvé sur le marché de Coconi des confitures exotiques qu'on ne trouve pas dans les supermarchés du coin. C'est un marché local à voir absolument sur Mayotte pendant votre séjour ! (Note de visite : 8/10)

JOUR 8 : PROFITEZ D'UNE SORTIE BATEAU EN PMT DANS LES ILOTS CHOAZIL

Ma cousine Emilie et sa colocotaire Hélène m'ont emmené  pour une sortie bateau en mer. Embarqués de Mamoudzou, nous avons profité d'une journée en apesanteur avec les raies Manta. Les raies Manta élisent domicile dans le lagon en eaux peu profondes de février à juin. Ces diables des mers, cousines des requins, sont souvent inoffensives pour l'homme. Ce sont les plus grandes des raies, pouvant atteindre sept mètres d'envergure et peser jusqu'à une tonne ! Armez-vous de votre masque, tuba et palmes (et de votre GoPro !) et plongez en surface des lagons pour pouvoir les observer. Les raies Manta ont une vision latérale, restez donc derrière elle si vous en voyez une afin qu'elle ne prennent pas la poudre d'escampette si elle vous voit ! Nous avons eu la change d'un découvrir une (trois mètres d'envergure environ) et de la suivre parmi les bancs de poissons clowns et des coraux aux multiples couleurs.

Le bateau vous emmènera ensuite pour une déjeuner sur les bancs de sable blanc au nord de Grande Terre, dans les ilots Choazil. Décors de cartes postales... ces cailloux plantés dans la mer, d'un bleu clair vous fera rêver sans nul doute. Pavanez donc sur le sable (très) chaud en plein milieu de la mer, repartez en PMT pour découvrir les coraux et les petits poissons aux multiples couleurs, et rentrez sur terre la tête remplie de bons souvenirs. (Note de visite : 10/10)

JOUR 9 : GRAVISSEZ LE MONT CHOUNGI POUR UN LEVER DE SOLEIL DANS LES HAUTEURS

Pas facile de se lever au milieu de la nuit, et s'équiper de son sac et de la lampe frontale pour gravir le Mont Choungi. C'est ainsi que nous avons pu nous organiser avec les métropolitains de l'île via les réseaux sociaux (en général, vous retrouverez facilement les mêmes personnes lors de vos différentes randonnées, tout le monde se connait et c'est d'autant plus rassurant que de partir tous ensemble à l'aventure). Du haut de ses 593m, le Mont Choungi est le deuxième plus haut sommet de Mayotte, après le Mont Bénara (660m). Il est facilement reconnaissable puisqu'il forme un cône basaltique, et est l'emblème de l'ile. Mayotte est en effet une ancienne ile volcanique, et le Mont Choungi a été constitué par les restes d'un des grands volcans ; durant mon séjour, j'ai participé à une conférence sur les volcans maritimes encore en activité et très surveillés au large de Mayotte, qui constituent une menace sur la préservation des lagons, et la montée des eaux pour les populations mahoraises dans les prochaines décennies.

L'ascension du Mont Choungi est une activité très sportive, tracé comme parcours d'entrainement pour la Légion Etrangére. Elle comporte de nombreux passages d'escalade avec des pentes à plus de 70°. Mais le rocher qui surplombe le Mont dépassera votre fatigue  physique et mentale : vue imprenable sur toute l'ile, son lagon et l'océan indien, un lever de soleil qui change de couleur à chaque seconde vers Petite-Terre, juste Waoh !! (Note de visite : 9/10)

JOUR 10 : PRENEZ DU BON TEMPS SUR MAMOUDZOU

Parlons un peu histoire, et revenons sur le passé de Mayotte, dont le peuple originel serait bantoue. Jusqu'au XIIIe siècle, le commerce s'y développe avec les autres iles du canal du Mozambique, Madagascar et l'Afrique. Les invasions arabes se succèdent en apportant la culture swahilie, et la religion musulmane. Des sultanats rivaux se créent dans l'archipel des Comores. Les premiers européens, portugais et français, débarque au XVe siècle, et utilisent l'archipel comme point de ravitaillement sur les routes des Indes. 

Le 25 avril 1841, pour écarter le danger des attaques extérieures, notamment comoriennes, le sultan d'origine malgache cède l'ile de Mayotte à la France, représentée par le commandant Passot. Mayotte devient dès lors protectorat français. L'esclavage est aboli dès 1846. De 1886 à 1892, la France élargie son protectorat sur les trois autres iles des Comores, l'archipel étant placé sous l'autorité du gouverneur de Mayotte, et dont le chef-lieu est Dzaoudzi.

En 1946, les Comores obtiennent le statut de Territoire d'Outre-Mer. A partir de 1958, après l'application du statut de TOM prévu par la Constitution, les grands comoriens imposent aux mahorais brimades, humiliations, restrictions de crédits et enfin le transfert du chef-lieu à Moroni. 

Un référendum sur l'indépendance des Comores est organisé en décembre 1974. La population mahoraise souhaite rester au sein de la République Française et vote pour à 63,8%. Le 29 mars 2009, ils s'expriment sur la départementalisation à 95,2% favorables.

Mamoudzou devient donc la préfecture de Mayotte, et l'une des plus grandes maternités de France, avec plus de 10 000 naissances par an. La langue principalement parlée est le shimaoré. 

Passez par l'office du tourisme et pavanez au marché couvert haut en couleur. Buvez un cocktail au camion blanc, et gravissez le parc de la pointe Mahabou. Visitez ensuite l'église Notre Dame de Fatima, puis la grande mosquée. (Note de visite : 6/10)

Restaurant : l'auberge créole du rond point (note de visite : 8/10)

JOUR 11 : VIVEZ UNE JOURNEE D'IMMERSION DANS UNE EXPLOITATION D'YLANG-YLANG

Laissez-vous charmer par l'exploitation agricole du Jardin d'Imany, véritable échappée nature au travers de toute la flore mahoraise.

L'ylang-ylang est un arbre dAsie du sud-est dont on extrait des fleurs les huiles essentielles par distillation, principalement pour la parfurmerie. Cette exploitation en est parsemée de six hectares. Lors d'une journée d'immersion, vous pourrez cueillir, sentir et distiller la fleur d'ylang, aux notes de jasmin, de narcisse et de tubéreuse. 

Un guide vous fera également le tour de toute l'exploitation, et vous expliquera les bienfaits de la flore majorais. Vous confectionnerez également un panier avec des branches de palmier, que vous pourrez ramener en souvenir en Métropole. Riche en couleur, en saveur, et en bonne humeur, découvrez une biodiversité et une hospitalité exceptionnelle au Jardin d'Imany ! (Note de visite : 9/10)

JOUR 12 :  FAITES L'EXPERIENCE DU JET-SKI AVEC LES DAUPHINS

Originaire de Bruxelles, Patrick a parcouru la Guadeloupe avant de s'installer à Mayotte en 2019, ou il a monté son entreprise. Il dispose d'une flotte de plusieurs jets et vous emmène découvrir le lagon. Avec ma cousine, nous sommes partis aux aurores, et nous avons déjeuné sur un des ilots de Chissioua entre Petite et Grande Terre pour un lever de soleil magnifique. Sur le retour, nous avons pu profiter des eaux plus profondes du lagon pour s'amuser avec un banc de dauphins blancs. Ces derniers prennent plaisir à s'approcher des jets et "faire la course"; vous les verrez même s'impatienter autour de vous si vous vous arrêtez pour les admirer. Attention toutefois : ces dauphins restent des animaux sauvages ! Il ne faut donc pas les caresser au risque de vous faire mordre (où vous faire emmener dans les eaux profondes), l'instinct sauvage pouvant prendre le dessus s'ils se sentent menacés. 

Rendez-vous donc à Latitude Jet sur le ponton derrière le marché couvert de Mamoudzou pour une balade surprenante en mer ! (Note de visite : 9/10)

JOUR 13 : ESCALADER LA VIA-FERRATA DE LA BAIE DE BOUENI

La baie de Boueni de situe au sud-ouest de Grande Terre, et forme une presqu'île sauvage, et plus ou moins sécurisée. La Via-Ferrata est située dans le quartier de Hagnoundrou et a été inaugurée en 2014. Le départ de l'itinéraire se fait à pieds après vous être équipés (baudriers et casques sont de rigueur) le long d'un tronçon entouré de bananiers et de manguiers. Dès lors, le chemin à suivre dure environ deux heures, pour un dénivelé d'environ 100m, et se caractérise par des échelles et des planches de bois sculptées par un artisan local, ainsi que des tables d'informations naturalistes. Le parcours en lui-même est assez simple, mais mal orienté. N'hésitez donc pas à demander des informations complémentaires pour trouver les premiers échelons et grimper. Sensations fortes garanties, la falaise est assez vertigineuse au départ ! Vous profiterez d'une vue à 180° sur la lagon, ainsi que sur le Mont Choungi. Le parcours vous emmène ensuite au coeur de la végétation pour tester votre agilité sur un pont de singe. Il y a un autre chemin si vos talents d'équilibriste laissent à désirer, donc pas de panique ! Contacter Mayotte Escalade via leur page Facebook pour avoir toutes les informations nécessaires et réserver votre matériel. (Note de visite : 7/10)

JOURS 14 ET 15 : MARCHEZ DANS LES TERRES SULFUREUSES DE PETITE TERRE

Vue du ciel, cette petite île au large de Mamoudzou à la forme d'une raie manta qui déploie ses nageoires vers Madagascar. Elle est aussi sauvage que Grande Terre, et dispose de quelques atouts touristiques qu'il faut voir sur les deux derniers jours de votre voyage sur Mayotte. Je préconise un pied-à-terre au plus proche de l'aéroport pour favoriser votre départ vers la Métropole.

OU LOGER SUR PETITE TERRE ?

J'ai logé une nuit à la Pension Faida qui me semble le point de chute avant tout départ de Mayotte. A une centaine de mètres de l'aéroport, vous pourrez dormir tranquillement dans cette chambre d'hôtes sans vous contraindre des heures de la barge avant de prendre l'avion. Je suis moi-même parti à pieds avec mes bagages vers l'aéroport en fin de journée, c'est très simple, en 10 minutes vous êtes à la porte d'embarquement ! (Note de séjour : 6/10).

JOUR 14 : SE BALADER AUTOUR DU LAC DZIANI

Le lac Dziani vous étonnera par la couleur verte émeraude de son eau. Un mystère scientifique, qui s'explique principalement par la présence de microorganismes chlorophylliens et de remontées de gaz en surface, le lac étant un ancien cratère volcanique de plus de 4000 ans. La balade est bluffante, nous nous sommes élancés à pieds après le lieu-dit de Totorossa, point de départ de la randonnée. Pas une habitation en vue sur les bords du lac, simplement la nature dans son plus bel apparat. Il est impossible de se baigner dans le lac, le pH de 9 (et donc alcalin) est corrosif. 

En continuant sur le sentier balisé qui fait le tour du lac, vous pourrez regagner la plage de Moya, via la plage de Papani. Une mangrove où, si vous avez de la chance, vous pourrez apercevoir les émergences des petites tortues en fin de journée, qui tenteront une course frénétique vers l'océan. Par le biais de votre présence, vous pourrez sans doute contribuer à leur survie terrestre en éloignant les oiseaux. (Note de visite : 9/10)

JOUR 15 : (RE)VOIR MAYOTTE DE PLUS HAUT EN ULM

Quitte à être au niveau de l'aéroport Marcel Henry, autant profiter des hauteurs et d'un peu de fraicheur avec la compagnie ULM de Mayotte. J'ai eu l'occasion de voyager avec Christophe comme pilote, très polyvalent (merci pour la photo !) qui vous accompagnera durant toute la durée de votre vol. Je préconise un mémorable souvenir avec un tour de l'île comme circuit : Petite Terre, Mamoudzou, plage du préfet, ilots Choazil, baie d'Acoua, Chiconi, baie de Bouéni, tour du Mont Choungi, pointe de Saziley, et la Passe en S... de quoi revivre tous les moments d'un magnifique voyage sur Mayotte en l'espace d'une bonne heure de vol ! (Note de visite : 10/10)

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