Territoire recouvert par la Vienne jusqu'aux rivières du Thouet et de l'Autise, le Poitou est un univers de vallées, de bocages et de marais dans l'ouest de la France. Son histoire a été successivement marquée par la conquête romaine, les rivalités féodales, la Guerre de Cent Ans, de religions, de Vendée jusque la Révolution. De nos jours, cette région conserve son nom, notamment par la gastronomie locale (le farci poitevin, le broyé du Poitou,...) mais également par un riche patrimoine culturel et historique. Alors, reconnectez vous à la nature et à l'histoire de France le temps d'un court séjour en Vendée ! Pour retrouver la carte interactive et mes itinéraires, c'est ici.
Avec le Pass Vendée, vous pourrez économiser sur les visites des lieux touristiques et culturels ci-dessous, en illimité pendant un an. Il est disponible à l'achat dans chacun des sites de la Vendée.
OU LOGER ?
Durant mon weekend de l'ascension en mai 2024 en Vendée, j'ai logé au Petit Massigny, en bordure de la rivière de la Vendée, à quelques encablures de Fontenay-le-Comte. M. et Mme NEAU vous accueilleront dans leurs très belles chambres d'hôtes rénovées avec goût, et tout le confort nécessaire dans un décors verdoyant, au calme absolu. Ils vous donneront de bons conseils de visite, notamment sur le marais poitevin, mais également Rochelais et l'île de Ré que j'ai visité par la même occasion. N'hésitez pas, ça vaut le détour au Petit Massigny ! (note de visite : 10/10)
JOUR 1 : PARTEZ A L'ASSAUT DE LA HAUTE VENDEE
Petit déjeuner au Petit Massgny (A) -> Haras de la Vendée (B) --> Logis de la Chabotterie (C) -> Château de Tiffauges (D) -> Mortagne-sur-Sèvre (E) -> Mallièvre (F) -> Mauléon (G) -> Pouzauges (H) -> Mouchamps (I) -> Le Petit Massigny (J)
Héritez de la vocation équestre de Napoléon au Haras de Vendée (B) : en 1665, Colbert crée les haras royaux pour le compte de Louis XIV. Cette vocation des haras est au départ militaire ; elle doit relancer la production chevaline pour les troupes armées. l'administration des haras a alors pour vocation d'élever des étalons et d'améliorer les races équines. En 1806, Napoléon promulgue le décret de Saint-Cloud, qui établit plus de trente dépôts et six haras sur le territoire français, dont le Haras de Vendée à La Roche-sur-Yon. Les travaux commencent dès l'année suivante, et s'achèveront en 1846, année de son ouverture. A cette époque, seule la maison du Directeur, la sellerie d'honneur et les deux écuries sud sont construites. Entre 1876 et 1904, les besoins se font plus importants et cinq nouvelles écuries permettront de stationner jusqu'à 220 étalons. (note de visite : 7/10)
Logez comme un gentilhomme au Logis de la Chabotterie (C) : cet écrin de verdure est un exemple typique de l'architecture poitevine du XIVe siècle. Construit par la famille Chabot, le Logis de la Chabotterie a la particularité d'être meublé et accessoirisé comme si les habitants y vivaient encore. Ce lieu a été témoin de l'arrestation du Général vendéen Charette le 23 mars 1796, qui six jours plus tard fut fusillé à Nantes, mettant fin à la guerre de Vendée. (note de visite : 10/10)
Partez à l'assaut du Château de Tiffauges (D) : situé aux confins des anciennes provinces d'Anjou, de Bretagne et du Poitou, le Château de Tiffauges fascine par ses importants vestiges et son conservatoire de machines de guerres médiévales uniques en Europe. Cette ancienne demeure de Gilles de Rais, compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, regorge de secrets et a notamment inspiré la légende d'un certain Barbe Bleue... (note de visite : 9/10)
Au coeur de la Vendée militaire à Mortagne-sur-Sèvre (E) : au XVIe siècle, les places fortes reprennent de l'importance. Celle de Mortagne-sur-Sèvre n'y échappe par car le pays est tiraillé entre catholiques et huguenots. A la fin du XVIIIe siècle, Mortagne est au coeur de la Vendée militaire, les jeunes vendéens estimant que le principe d'égalité républicain n'est pas respecté en ce qui concerne le service militaire et les impôts. La guerre est brève, mais terriblement meurtrière. La ville est prise le 14 mars 1793, et devient siège de l'artillerie vendéenne dirigée par Marigny, et rassemblée sur la place du château, puis dans la cours du Prieuré Saint-Pierre. Elle devient ensuite ville de garnison républicaine, puis sera reprise par les vendéens le 23 mars 1794 après avoir incendié totalement le village. Visitez cette Petite Cité de Caractère, place forte féodale des guerres de Vendée. (note de visite : 8/10)
Faites remparts à un Anjou menaçant sur la place forte de Mallièvre (F): sur son coteau dominant la Sèvre nantaise, Mallièvre est une Petite Cité de Caractère féodale, où se mêlent les vestiges d'un château médiéval, des hautes demeures de maîtres posées sur le granit, des venelles, des rocailles fleuries... cet ancien village de tisserands n'a pas oublié l'activité qui en fit sa prospérité. Le promontoire, convoité à toutes les époques, accueille à l'aube des guerres successives des cent ans, de religions, de tourmentes révolutionnaires, un donjon de pierre du XIe siècle, flanqué de huit tours détenues par les vicomtes de Thouars en Poitou face à un Anjou menaçant. (note de visite : 8/10)
Mauléon, où l'essor du cuir et des chaussures après la grande guerre de Vendée (G) : fiefs des grands seigneurs poitevins du XI au XIIIe siècle qui tirent son nom, Mauléon se raconte autour de l'Abbaye de la Trinité, bâtie sur son éperon rocheux et dominant la vallée de l'Ouin. L'importance de cette abbaye en fait une cible stratégique pendant les guerres de religion et de Vendée vers 1793. Cette ville devient le siège administratif du Conseil Supérieur de l'Armée Royale et Catholique, puis Capitale de la Vendée Militaire contre les attaques républicaines qui la brûle presque entièrement pendant le conflit. Au XIXe siècle, c'est l'heure de la reconstruction, et de la grande prospérité commerciale et industrielle. Le Mauléonais compte alors deux tanneries, six usines de chaussures, deux ganteries, et deux entreprises de confection de vêtements de cuirs. Les 'Cuirs Guignards" existent d'ailleurs à Mauléon depuis 1955. Admirez notamment la "Villa Bleue", superbe maison de maître de style art-déco, construite par le maitre tanneur Théophile Baudry en 1915. (note de visite : 6/10)
Sonnez des gâtines à Pouzauges (H) : nous revenons à Guy de Thouars qui y construit une place forte sur cette colline, pour dominer les bocages poitevins, à la suite de plusieurs seigneuries telles Zacharie de Pouzauges en 1050, Guillaume de Chantemerle ou Savary de Mauléon qui resta fidèle au roi d'Angleterre. Catherine de Thouars est enlevée puis épousée par Gilles de Rais, alors seigneur de Tiffauges. Elle fait de la place forte de Pouzauges sa résidence principale. Après l'exécution de Gilles de Rais, elle épouse Jean II de Vendôme qui régna sur Pouzauges jusqu'en 1560. Viennent ensuite les familles Gaouffier et les seigneurs de la Pelissonnière jusque la révolution. Substiste encore ajourd'hui le donjon du château, racheté par les derniers héritiers de la famille Grignon en 1819. (note de visite : 9/10)
Rendez visite à Georges Clémenceau à Mouchamps (I) : cette Petite Cité de Caractère vous invite à un voyage dans le temps, au berceau de la famille Clémenceau. C'est à Mouchamps que Georges Clémenceau repose auprès de son père depuis 1929, au Colombier, lieu emblématique où il a résidé à quelques kilomètres du centre du village. Revivez l'histoire de ce grand monsieur de la France, connu pour ses idées et ses discours de combativité lors de la Première Guerre Mondiale. (note de visite : 9/10)
JOUR 2 : VISITEZ LE MARAIS POITEVIN
Petit déjeuner au Petit Massigny (A) -> Château de Terre Neuve (B) --> Vouvant (C) -> Foussais-Payré (D) -> Faymoreau (E) -> Nieul-sur-l'Autise (F) -> Coulon (G) -> Arçais (H) -> Abbaye de Maillezais (I) -> Le Petit Massigny (J)
Entre forêt de Mervent et Marais Poitevin à Fontenay-le-Comte (B) : labellisée aux Plus Beaux Détours de France, la ville de Fontenay-le-Comte vous invite à découvrir des lieux prestigieux comme le Château de Terre Neuve. Déambulez dans le Parc Baron, contemplez le patrimoine étonné comme la Fontaine des Quatre Tias, la Tour Rivalland, l'église Notre-Dame et sa crypte du XIe siècle qui domine le coeur de la cité, ou de Faubourg des Loges de la vieille ville. (note de visite : 9/10)
Se prendre pour la Fée Mélusine à Vouvant (C) : encerclé par le méandre de la rivière de la Mère, et classée parmi les Plus Beaux Villages de France, Vouvant est une petite enceinte moyenâgeuse entourée de remparts, où l'esprit de la Fée Mélusine est partout présent. De ses talents de magicienne et du génie des hommes sont alors sortis l'église romane Notre-Dame, des placettes charmantes et la Tour Mélusine, vestige du château féodal des Lusignan. Est-ce la fée Mélusine, telle une muse, qui attire les artistes au village de Vouvant ? Où sont-il inspirés par l'atmosphère bucolique de cette cité couronnée également au label des Petites Cités de Caractère ? (note de visite : 9/10)
Se plonger dans l'histoire des drapiers, tanneurs et tisserands à Foussais-Payré (D) : labellisée Petite Cité de Caractère, Foussais-Payré née de la fusion en 1968 des communes de Foussais, et de Payré-en-Vendée. C'est au XVIe siècle que l'activité florissante des drapiers, des tanneurs et des tisserands se développe dans le village. La commune, lieu touristique incontournable du sud-Vendée, se distingue par son patrimoine avec quatre bâtiments protégés au titre des Monuments Historiques. (note de visite : 8/10)
Vivre l'incroyable aventure des gueules noires à Faymoreau (E) : ancienne Petite Cité de Caractère, la commune bocagée de Faymoreau est réputée pour ses corons de mines, dont l'extraction de charbon est l'activité principale du village de 1827 à 1958. Un centre de la mine y est d'ailleurs dédié afin de revivre cette incroyable épopée dans le sud-Vendée (note de visite : 5/10)
Sur les traces d'Aliénor d'Aquitaine à Nieul-sur-l'Autise (F) : véritable lieu de croyances, c'est au travers du destin d'Aliénor que vous traverserez les âges à Nieul-sur-l'Autise. Labélisée Petite Cité de Caractère, Nieul se distingue principalement par son Abbaye Saint-Vincent, fondée en 1067, où Aliénor, alors Reine de France, lui accorda le statut d'abbaye royale en 1141 aux portes du marais poitevin. Autre site visible du village, la Maison de la Meunerie abrite l'habitation familiale d'un ancien meunier, qui grâce à la rivière de l'Autise, faisait vivre les marais à partir de 1728 avec ses grandes roues à aubes, ses engrenages en bois de cormier et ses meules en silex. (note de la visite : 10/10)
Profitez d'une balade en gondole dans le marais poitevin à Coulon (G) : il y a deux millions d'années, à la fin du tertiaire, le marais poitevin est occupé par une plaine jurassique de faible altitude, constituée de marnes, de roches tendres, mêlant argile et calcaire. Cette plaine offre peu de résistance quand la mer tente d'y pénétrer. L'ensemble du marais a été aménagé par l'Homme depuis le XIIe siècle, dans l'objectif de gérer les eaux pour éviter les inondations en période de crues, et de développer la navigation à des fins commerciales. La Peitie Cité de Caractère de Coulon, petite Venise verte du marais poitevin, vous mènera dans ces canaux humides chargés d'histoire. (note de visite : 9/10)
Un labyrinthe de verdure sur Arçais (H) : cette Petite Cité de Caractère est un village maraichin. Arçais, c'est un grand port, haut lieu d'échange commercial du Moyen Âge au début du XXe siècle entre la plaine et la vallée poitevine, l'église Saint -Cyr, les maisons de la Garenne du second empire et le site des Bourdettes qui comprend une écluse et un ancien pont levant. Pas étonnant que ce village ait obtenue la 19e place de l'émission Le Village Préféré des Français en 2014 !
Visitez le plus grand site du marais poitevin de l'Abbaye de Maillezais (I) : connue pour être un site en éternelle construction cette abbatiale-cathédrale érigée au XIVe siècle conjugue avec finesse des parties romane, gothique et renaissance. L'édifice, d'une hauteur avoisinant les 23 mètres sous voutes, éblouis encore par sa splendeur et offre aux yeux des visiteurs un spectacle incroyable de ses ruines. Vous pourrez alors vous projeter dans ce qu'était ce fleuron de la Vendée par le biais de plans en 3D tout au long de votre parcours de visite. L'Abbaye de Maillezais, c'est un havre de paix pour bien terminer la journée ! (note de visite : 10/10)